04/06/2013

A death in the family

Ouh, la belle couv' !
Nous sommes début juin, après quelques coups de fouets de l’équipe HSandCo le stagiaire se remet au travail et vous concocte un petit article rien que pour vous. Mais marre de rester à l’intérieur, de bosser, dessiner et de faire cette chronique quand le beau soleil nous titille juste à côté ! Ni une ni deux c’est donc sur un hamac sous les cocotiers que je découvre la magnifique bande dessinée de mai : la réédition des numéros de « Batman » 426 à 442, « The New Titans » du 60 au 61 et du 55, « batman annual » 25 et de « Legends of the Dark Knight » numéro 100 publiés de 1988 à 1989 et réunit dans un petit bijou : Batman un deuil dans la famille. (Haannnn le mec il est fan de Batman, super original quoi !)











Ces histoires ont été scénarisées par Jim Starlin, Marv Wolfman et George Pérez et mises en dessin par Jim Aparo, George Pérez et Tom Grummet. Désolé mais cette fois sera différente des autres, je zappe les gens responsables de l’encrage et de la couleur et je ne m’attarderais que très peu sur la biographie des auteurs, plus nombreux que d’habitude. Je précise pour les boulets dans la salle que Batman est une création de Bob Kane (1939) et que Nightwing (le premier robin qui a quitté le costume, à la tête des Teen Titans par la suite) a été créé par Marv Wolfman et George Pérez en 1984. La réédition a été faite par Urban et DC comics et est apparu en magasin depuis le mois d’avril de cette année 2013.
Mon Robin du 10/01/2012
Dick Grayson, le premier robin, a quitté la Bat-cave. Depuis ce moment Batman a recruté un jeune prodige, qui reprend le costume vert et rouge, une tête brûlée du  nom de Jason Todd, pour l’aider dans sa bataille éternelle contre le crime. Jason est un gamin des rues, avec un tempérament fougueux et un mauvais caractère. Batman l’arrache de cette vie de violence afin de le former en tant que Robin. Mais son second reste cependant toujours le même, il a gardé le goût de la bagarre et de la souffrance. Batman fait tout son possible pour le conduire dans le droit chemin. Après une attaque éclair contre des dealers dans le port de Gotham il remet tout de même son jugement en question, le jeune Jason Todd semble prendre le costume de Robin à la légère et ne respecte que trop peu son mentor. Bruce Wayne décide alors, après un tête-à-tête avec Alfred Pennyworth, son majordome, d’agir seul pendant quelques temps. Le nouveau Robin quitte le manoir Wayne. Après un passage dans son ancien quartier ce dernier découvre la vérité sur son passé tumultueux, Catherine Todd n’était que sa mère adoptive. Il se met alors en quête de retrouver la vraie, si celle-ci est toujours bien vivante. De son côté Bruce Wayne enquête sur le Joker, récemment échappé de l’asile d’Arkham, afin de contrecarrer les plans diaboliques de son Némésis. Par un heureux hasard les deux pistes se rejoindront en Afrique, où nos deux protagonistes devront braver bien des dangers pour élucider leurs investigations.
Jason est-il vraiment mort ?
Batman se relèvera-t'il ?
Bon tout le monde connait Batman, après la trilogie de Christopher Nolan, les films et séries qui sont parus sur le personnage, tout humain normalement constitué dépassant l’âge de 7 ans devrait donc s’en sortir en lisant les quelques lignes qui suivront. Les incultes du chevalier noir peuvent passer leur chemin.
 Par une histoire qui pourrait sembler  bateau en premier lieu le récit est construit méthodiquement et c’est avec grand plaisir que l’on suit les deux enquêtes séparément au début puis simultanément par la suite (et oui, je spoil mais vous vous en doutez, Batman manque à Robin et inversement). L’histoire déconstruit chaque mur que Bruce Wayne a érigé afin de ne pas être atteint dans sa forteresse de solitude, dévoilant l’homme derrière la cape. Elle nous en apprend également beaucoup sur la vie de Jason Todd, le seul Robin ayant sombré dans l’oubli par les spectateurs, mais qui mérite largement de s’y intéresser. Côté dessin on se trouve dans la crème de la crème de l’époque, du comics dessiné à la perfection par des maîtres du genre. Les couleurs sont très kitch, là-dessus rien à redire, mais on ne peut s’en lasser. Le Joker est au top de sa forme et on retrouve même le monsieur avec la cape et le slip rouge dans l’album, alors que demander de plus ?

Jason Todd est Red Robin depuis
janvier 2008
La préface est assurée par Dennis O’Neil, scénariste de DC comics, Charlton et Marvel dans les années 60, et il commence en beauté. On en apprend beaucoup sur le côté éditorial et le mode de fonctionnement de la maison DC durant les années 80 et 90. Il faut savoir que les comics diffèrent sur ce point des parutions françaises, les héros sont des monuments du 9ème art, les décisions scénaristiques se font donc régulièrement à plusieurs et doivent être approuvées par tous. Jason Todd, ou le deuxième Robin, ne semblait pas faire l’unanimité du côté  du lectorat et en 1988 après maintes réflexions les scénaristes décident de remettre son sort dans les mains du public. Par un coup de téléphone vous pouviez décider de la survie ou non de Jason, une époque où j’aurais aimé vivre ! La réédition est impeccablement faite, comme toujours chez Urban Comics. On découvre un Batman poussé dans ses derniers retranchement, perdu, seul. C’est une histoire charnière dans la vie du justicier, entre Robin déjà existant (Nightwing), Robin actuel (Jason Todd) et le prochain (Tim Drake), il y a de quoi se mélanger les pinceaux mais rassurez vous on ne peut pas perdre le fil. Je ne dirais pas que c’est un classique, non le bouquin est plus que cela, c’est un « essentiel » comme le qualifie DC. Il est donc impossible qu’un fan passe son chemin devant et il reste une très bonne lecture pour tous les autres. Vous risquez d’en apprendre plus sur le chevalier noir dans ce récit qu’après avoir maté Christian Bale en collants
Pour finir Batman est un héros vieux de plus de 74 ans, et entre parutions littéraires, films et séries on dira ce que l’on voudra mais pas un seul d’entre eux n’a vraiment déçu (même l’effroyable « Batman et Robin » de 1997 ne déroge pas à la règle). Il a été retourné dans tous les sens, adapté à toutes les sauces et c’est bon de savoir que les publications des œuvres de qualité sur le personnage sont et seront toujours disponibles pour les curieux voulant savoir ce qu’il y a sous la cape !



L'album
Batman : Un deuil dans la famille - De Jim Starlin, Marv Wolfman, George Pérez, Jim Aparo et Tom Grummet - Edition Urban Comics, collection DC Essentiels - 272 Pages

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