20/07/2014

Cellule + Poison = Polar

La couverture du quatrième tome
Après une soirée forte en péripéties je me mets à l’écriture de notre petite chronique, le cœur léger, la chaleur m’accompagne en ce mois de juillet, et pour une fois, je ne suis absolument pas en retard, champagne m’sieurs dames ! Je vous propose de découvrir donc avec moi une série policière menée de main de maître par un artiste aux couleurs simples, au sens de la narration pointu et au trait impeccable : « Cellule Poison » de Laurent Astier !














Petite Biographie : 

Laurent Astier se dirige vers les Arts Appliqués au lycée de St Etienne après avoir passé une enfance à dessiner ses premières bandes, à créer ses premiers héros. Puis il poursuit ses études par un BTS Expression Visuelle Image de communication. Il monte à Paris en 1999 pour intégrer une équipe de développeur de jeux vidéo où il travaillera pendant trois ans en tant que graphiste-designer au sein d’In Utero sur le jeu « Evil Twin : Cyprien’s Chronicles » (jeu de plateforme-aventure).  S’ensuit une aventure rocambolesque pour notre auteur qui se fera remarquer par les éditions Glénat, il sort une série en solo « Cirk », en 2003, puis « Gong » roman graphique poisseux sur le monde de la boxe. En 2004 il sort une nouvelle série « Aven », avec son frère Stefan au scénario puis en 2006 lance « Cellule Poison », série dont il est le scénariste, le dessinateur et le coloriste. Dernièrement il continue son métier de dessinateur de bandes dessinées sur une nouvelle histoire « Angles morts » avec Xavier Bétaucourt au scénario.

 "Depuis le début, nous sommes sur la corde raide. Je sais que si on respectait la loi, on n'obtiendrait aucun résultat. Mais quand même, nous ne sommes pas des gangsters ... Tuer des gens en pleine rue ... de sang-froid ... et devant des dizaines de témoins. Quand bien même ce seraient les pires malfrats que la société ait engendrés. MAIS VOUS AVEZ COMPLÈTEMENT PERDU LA RAISON, TOUS LES DEUX ?!?"

Le pitch de la série : 

Cellule Poison c’est un polar en cinq tomes sur le trafic de femmes en Europe, l’auteur s’intéresse plus précisément à la mafia albanaise et à l’histoire qui l’entoure. Claire, notre héroïne, est une jeune femme qui vient juste de sortir de l’école supérieure de police de Cannes-Ecluses. Élève brillante on lui propose alors d’intégrer la « Poison », cellule de lutte contre les réseaux de prostitution en Europe. Elle devra alors infiltrer le milieu pour remonter différentes pistes et arrêter la machine infernale qui fait tant de victimes. En chemin elle rencontrera des personnes au caractère très fort, entre le directeur de la poison : Antoine Marchal, Zoran Ludic un homme au passé sombre et Zani et Nusret : des hommes de la mafia albanaise, rien ne sera de tout repos pour Claire ! Une aventure dont elle reviendra changée …

Mais pourquoi qu'c'est génial  :

Cellule Poison ou « Poison » comme était tout simplement intitulé le premier tome est une série supra-addictive de par un scénario croisé et géré à la limite de la perfection l’auteur nous accompagne dans cette histoire noire et sordide qui ne s’arrête jamais. La froideur du récit et l’humanité qui s’en dégage en fait une aventure dont on ne peut la quitter avant de l’avoir finie, j’ai eu la chance d’avoir les cinq tomes en même temps, ça aide ! Quelques passages sont un peu flous par certains moment, de par la volonté de l’auteur je pense, notamment au début de l’histoire où les flashbacks partent dans tous les sens alors que l’on vient tout juste de rentrer dans le récit. Mais c’est justement cette confusion qui fait que nous sommes constamment entre le début et la fin de l’enquête, l’histoire nous est balancée à la gueule et c’est à nous, lecteurs, de reconstituer le puzzle au fur et à mesure. Le trait de Laurent Astier est très « comics » sur ces albums, les plans et la gestion de l’action dans la page sont amenés à servir la facilité de lecture, ce qui est une très bonne chose. Je terminerais par la couleur, l’auteur voulait créer une série complète en noir et blanc, l’éditeur lui a imposé cette contrainte de la couleur et Laurent Astier s’est approprié avec brio cet exercice, une bichromie qui change à chaque chapitre et une tram pour l’ombre, tout est simple et beau !
Petit fan art de Zoran Ludic

Bref : 

Un polar comme je n’en ai encore jamais lu en bande dessinée, je manque peut-être de comparaison. Mais chaque bonne série du neuvième art devrait se suivre avec autant d’envie et de passion. Les caractères forts que sont les personnages, comme je le mentionnais ci-dessus, font aussi la force de l’œuvre de Laurent Astier, les dialog

ues sont tranchants, le ton toujours sérieux et les protagonistes risquent leur vie à chaque instant. On ne peut refermer un tome de Cellule Poison sans en ouvrir un derrière, ou alors au péril de sa vie !

Enjoy !

Cellule Poison - Série en 5 tomes - De Laurent Astier - Aux éditions Dargaud - 94 planches par album


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