30/11/2014

Viens manger mon Temudjin !

La couverture, une merveille !
Un vent glacé se lève au nord, le premier cri du nouveau né se fait entendre au travers du tissu de la yourte tandis qu’un oiseau blanc s’échappe du haut de cette dernière. Le chaman finit d’exécuter sa danse et dans un murmure il prononce son nom. Nous partons sur les traces du grand Gengis Khan et des mongols dans cette bande dessinée de novembre, sortez vos sabres et boucliers nous allons à la rencontre du grand TEMUDJIN !













Petite biographie :


Le scénariste : Antoine Ozanam
Le prologue
Temudjin c’est l’alliance d’un scénariste : Antoine Ozanam et d’un dessinateur : Antoine Carrion. Si on ne sait pas grand-chose de ce dernier mis à part son pseudo (Tentacle Eye) et ses réalisations (No Pasaran, L’ombre blanche) heureusement on peut se reposer sur la biographie du conteur d’histoires ! Antoine Ozanam est né à Rouen en 1970, il se nourrit de BD et de musique alternative (Alberto Breccia, Peter Milligan, Andréas …) dans sa jeunesse puis passe par des études de communication visuelles. Il fait un tour du côté de Lille et Bruxelles travaillant sur des affiches pour le cinéma, sur des clips musicaux ou des sites internet. En 1999 il sort sa première BD : « Hôtel noir » dont il est l’auteur et l’illustrateur. En 2004 il arrêtera le dessin et ne se consacrera dorénavant qu’aux scénarios. Il collabore avec Bandini, Lelis, Rica, Guillaume Singelin et bien d’autres, à son actif il a plus d’une vingtaine d’albums et séries !

"Et puis un jour, je fis un rêve. L'enfant que je portais devenait un héros, il sauvait mon clan de la misère ... Mon clan et tout le peuple mongol."

Le pitch : 

Couverture alternative
Tout commence lorsque le chaman Özbeg se rend dans un petit village pour assister à la naissance d’un être hors du commun. Temudjin, fruit de l’amour entre une femme et un monstre de la forêt, se verra contraint de ne connaître aucun des deux, sa mère se donnant la mort à sa naissance. Il est alors recueilli par Özbeg qui va parfaire son éducation et lui permettre de contrôler son pouvoir : parler aux esprits. Temudjin prendra vite le chaman pour son père et ensemble ils parcourront  des terres désolées à la recherche de l’invisible, guérissant des villageois atteint d’un mal, libérant les esprits des morts ou purifiant des lieux de cultes. Un voyage initiatique censé apporter à Temudjin la force de guider le peuple mongol, de faire renaître le grand Gengis Khan au travers de sa vie !






Mais pourquoi qu'c'est génial ?

Temudjin est un album très différent des parutions d’aujourd’hui. Un bijou parmi tous ces « blockbusters » du neuvième art qui sont publiés. C’est rempli de poésie, très bien écrit et oh mon dieu ! Magnifiquement illustré ! La réalisation des dessins est entièrement numérique, mais cela ne gâche en rien le plaisir de lecture rassurez-vous. Le trait est fin, sans excès, rien n’est laissé aux hasards et les plans rendent la narration fluide. La colorisation est une claque, purement et simplement, il vous suffit juste de contempler la couverture pour avoir envie d’ouvrir cet album. Comme je le disais l’œuvre est entièrement numérisée on oublie donc cette différenciation, que l’on peut avoir avec un album classique, du noir et blanc et de la couleur. Ici Antoine Carrion nous livre un rendu saisissant, des images qui forment un tout et qui bluffent le lecteur !

Bref :

Un album à avoir dans sa bibliothèque pour tout amateur de bande dessinée hors normes ! Si vous apercevez cette œuvre au détour d’une bibliothèque ou sur une étagère de librairie n’hésitez pas une seconde et jetez-vous dessus !





Temudjin - One shot - D'Antoine Ozanam et Antoine Carrion - Aux éditions Daniel Maghen - 82 planches

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