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J.Vincent et Neil Gaiman |
Samedi 10 novembre les Utopiales ont accueillis leur invité d’honneur : Neil Gaiman, pour une rencontre autour de l’auteur et de ses œuvres. Ayant déjà participé à plusieurs conférences, depuis le début du festival, avec nombreux intervenants, nous avons pu avoir la chance de le découvrir pendant une heure. Et c’est avec J. Vincent, notre modérateur, que nous rentrons dans l’univers merveilleux de l’écrivain.
Une petite bio : Neil Gaiman est un scénariste et écrivain britannique de romans et de bandes dessinées. Il a percé en tant qu’auteur de fantastique grâce à sa série « Sandman », parue dans les années 1990.
Neil Gaiman c’est donc principalement un nom, une œuvre, Sandman. Mais grâce à cette rencontre, j’ai pu voir que derrière sa série majeure se cachait un tout autre personnage. Après avoir suivit des études de journalismes, il se voit refuser de nombreux contrats et se fait rejeter par les éditeurs. C’est, passé cette période creuse, qu’il écrit son premier livre, la biographie du groupe Duran Duran (groupe pop rock britannique) et commence à se faire publier dans Knave Magazine. Terry Pratchett le contacte ensuite, voulant collaborer avec ce jeune auteur. Neil n’en revient pas et accepte tout de suite, ayant un grand respect pour cet écrivain. Ils sortent, tout deux, le premier roman qui va révéler Gaiman : De Bons Présages (Good Omens). Il nous parle alors de son travail avec Sir Pratchett, comment les journées fonctionnent. Étant un oiseau nocturne, Neil se réveille vers 13h de l’après midi et après avoir lu les messages de Terry sur son répondeur, le rappelle et ils se mettent à écrire, se focalisant chacun sur ces scènes et ces personnages. L’écriture commence en 1987 et le livre paraît en 1990, Good Omens nous parle de l’arrivée de la fin des temps, et la naissance du fils de Satan.
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Neil Gaiman, l'homme aux cheveux fous |
Les influences de Neil Gaiman sont nombreuses. Il nous confie que ces lectures d’enfance étaient principalement C.S. Lewis, du Tolkien, du Michael Moorcock ou bien les livres mettant en scène Marry Poppins, écrits par Pamela Lyndon Travers, mais ne lui semblent pas appropriés pour des enfants. Londonien dès la fin de ses études, il considère cette ville comme un endroit mystique, se promène dans le métro s’émerveillant à chaque instant, trouvant l’inspiration durant ses longues balades. Sa carrière d’auteur en est à ses débuts, juge pour le prix Arthur C.Clarke il travaille ensuite pour BBC (chaîne télévisée anglaise), lui ouvrant les portes du cinéma. Une adaptation de son roman Neverwhere sur le grand écran est faite en 1996 puis de fil en aiguille on le revoit d’année en année sur différents projets cinématographiques, travaillant en tant que scénariste pour la plupart. Sa dernière participation dans le 8ème art était en 2011, scénarisant un épisode de la série Doctor Who. Il est pourtant loin d’y trouver son compte, les corrections sur son travail sont nombreuses et les vœux des producteurs diffères souvent du scénariste. On l’attend tout de même sur de grand projets, l’adaptation possible de son roman American Gods et l’écriture du scénario de Black Hole au cinéma (censé être réalisé par Roger Avary puis par David Fincher, le film est maintenant en attente).
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Sandman, sosie de Neil ? |
C’est alors que le mot Sandman sort de la bouche de l’auteur, les spectateurs ébahis retiennent leur souffle et ouvrent leurs oreilles. Sandman c’est une série de bande dessinée racontant l’histoire d’un maître régnant sur un royaume onirique. Alliant poésie et mythes, ce héros voyage de notre monde jusqu’aux enfers afin de façonner nos rêves et nos cauchemars. Cet être grand, fin, et sombre ressemble étrangement à son auteur. Pour Neil Gaiman cette série a été une aventure hors du commun. D’un regard extérieur il trouve ce qu’il a écrit plutôt amusant et trouve toujours étrange la question des journalistes : « Comment vous vient une telle inspiration ? ». C’est une chose naturelle, nous explique-t-il, il ne cherche pas forcément, les idées viennent et repartent. Grâce à Sandman, Neil, a rencontré l’artiste Dave Mckean, à l’origine des créations de couverture des albums de la série. Gaiman nous explique qu’en tant que scénariste il y a deux façons de travailler avec les dessinateurs, une pour Mckean et une pour tous les autres. Les deux compères se sont liés d’amitiés après leur première collaboration et continuent de travailler ensemble sur des ouvrages comme « Mes cheveux fous » ou bien le film « MirrorMask ».
Neil Gaiman, après nous avoir emmener explorer les recoins de son imaginaire, conclut en nous parlant de son prochain livre qui sortira en 2013: The Ocean at The end of the lane. L’auteur, parti pour écrire une nouvelle, sur une aventure fantastique mettant en scène un héros, lui ressemblant, et une petite fille venant du royaume océanique, termine par un roman. Neil s’en remet à nous et écrit ici le livre le plus personnel, selon lui, qu’il est eu l’occasion de sortir jusqu’à maintenant. Il finit par nous lire un passage de son roman et c’est sur cette note poétique que l’auteur nous quitte, nous laissant à nos rêveries tandis qu’il disparaît de la salle.
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