29/11/2012

Rencontre avec Christophe Arleston


Me revoilà une nouvelle fois au bar de Mme Spock, non pas pour boire leur fameuse bière à l’eau, mais pour assister à la rencontre avec Arleston. Interviewer par Mérel, notre modérateur spécialiste en bande dessinée, Christophe se confie au micro des Utopiales, avec sourire et bonne humeur, comme à son habitude.

Arleston
Christophe Arleston c’est un homme à côté duquel on se sent très petit. Toujours dans son ensemble costard et pull noir, ses habits ne reflétant en rien sa personnalité, amical et sympathique, il a toujours le mot pour rire. Ce grand monsieur du 9ème art français, scénariste de bande dessinée, a bien roulé sa bosse dans le milieu et continue de  nous faire rêver à travers toutes ses séries. Déjà invité en 2009 aux Utopiales, et ayant assisté à la première rencontre, je peux vous dire qu’Arleston, on ne s’en lasse pas !

Connu pour son cycle de Troy, né de Lanfeust, il a créé de nombreuses histoires, remakes, spin-off et autres, toujours en BD, dans ce monde fantastique. Il se sert de cet univers imaginaire pour faire évoluer ces personnages et développer son amour de la langue française à travers un humour débordant de jeux de mots. Un exemple simple : lorsque Swiip, compagnon de Lanfeust dans le cycle des étoiles, s’exprime : « Moi mon domaine d’études, c’est l’observation des douches dans les différentes cultures E.T. » Lanfeust lui répond alors « La voilà, ta E.T. douche ! ». Ceux qui ont déjà ouvert, ne serait-ce qu’un seul album de Troy, doivent reconnaître le genre de blagues auxquelles je fais référence.
Et c’est en alliant, de mon point de vue, son humour à l’héroic fantasy que Christophe a si bien débuté dans la bande dessinée et en vient à égaler les meilleurs auteurs français du moment. Le cycle de Troy continue et ne cesse de s’étendre mais en attendant, Arleston ne chaume pas et lance de nouvelles séries. C’est donc plus du côté des nouveautés en cours et des scoops dévoilés que je me tournerais.

Echö, sa nouvelle série, dessins de Barbucci
En collaboration avec Canal +, il devait écrire un script pour la télévision sur le milieu de la prostitution avec Melanÿn (scénariste coécrivant plusieurs BD avec Arleston, « Le chant d’Excalibur », « Nuit Safran » ou encore « Tykko des sables ») mais la chaîne n’ayant pas accepter le synopsis de base des deux auteurs, s’est lancée toute seule dans le projet et a sortie « Maison Close ». De leur côté, les auteurs ont créer une série, « Chimère(s) 1887 » qui en est déjà à son deuxième tome. Alors que la série « Lord of Burger », avec Alessandro Barbucci au dessin, parlant du milieu de la restauration, rencontre un franc succès (Tome 4 paru en octobre 2012) notre papa du monde de Troy se lance dans une aventure toute aussi originale qui fait déjà parler d’elle : « Ekhö ». En partenariat avec le même dessinateur, Arleston peint un monde tout en couleurs, reflet du notre, et le transpose dans un univers d’Héroic Fantasy. Ekhö c’est l’histoire d’une jeune fille partant pour New York suite au décès de sa tante. A bord de l’avion, après avoir discuté avec son voisin de vol, notre héroïne et cet
homme sont témoins d’un phénomène étrange qui les mènent tous deux de l’autre côté de notre Terre, sur Ekhö. La série, en prépublication dans le magazine des éditions Soleil, fait déjà un carton parmi les lecteurs. Hors cela tombe parfaitement bien, car Christophe nous en parle, de son magazine. Le Lanfeust Mag c’est une revue mensuel sur tout l’univers de la bande dessinée et plus, rattachée particulièrement aux séries des éditions Soleil. Dernièrement racheté par Delcourt, Arleston nous confie qu’il reste cependant toujours proche de l’ancien patron : Mourad Boudjellal qui lui a permis de façonné le magazine selon ses envies. C’est sur une note plutôt agréable que l’auteur nous quitte, il nous fait part de sa volonté d’écrire un roman pour la suite et nous assure qu’il ne se lassera jamais de conter les histoires du monde de Troy. L’année prochaine, l’auteur atteindra les 50 ans le 14 août, on attend donc avec impatience le numéro spécial du Lanfeust mag !

Je vous l’avais dit que l’on se sentait petit à ses côtés !

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