Mars et ça repart ... vers Altaïr-3 !

Leo ou Luiz Eduardo !

Fans de BD, aujourd’hui nous allons parler d’un homme, un vrai, un pilier du neuvième art, connu pour ses séries fantastiques, j’ai nommé : Luiz Eduardo.

Et si son vrai nom ne vous dit rien c’est tout à fait normal puisque toutes ses bandes dessinées, il les signe à la pointe de son épée … euh de sa plume, du nom de Léo. Et là tout de suite c’est beaucoup plus clair ! Enfin pour certains, pour les autres je résume.

Le premier tome d'Aldebaran

Luiz Eduardo, connu sous le pseudonyme d’artiste Léo, d’origine brésilienne, est né en 1944. Dessinateur de publicité à Sao Paulo, il émigre en France en 1981 dans le but de faire de la bande dessinée. Malheureusement c’est la crise (eh oui il faut croire qu’il y en a eu d’autres avant celle de 2009) mais seulement dans le domaine du 9ème art, l’industrie de la BD franco-belge va mal, il se replie donc dans la publicité, une nouvelle fois. En 1982 il publie ses premières planches dans « l’Echo des savanes »  et en 1985 dans « Pilote » (qui sont tout deux des revues de bandes dessinées créées respectivement par Brétécher, Gotlib, Mandryka et Charlier, Uderzo, Goscinny, Joly, Clauteaux, Hébrard).

En 1986 il enchaîne entre plusieurs publications : Bayard Presse, Okapi et Astrapi. Il réalise son premier album cette même année : « Gandhi, le pèlerin de la paix » (Je ne sais pas du tout ce que ça peut valoir).

En 1988 c’est le début de la gloire pour lui, il rencontre le scénariste Rodolphe (de son vrai nom Rodolphe Daniel Jacquette, oui on peut rigoler !) qui lui permet de dessiner des séries connues et reconnues tels que « Trent », « Kenya » et la suite de cette dernière : « Namibia » en cours de réalisation. Un duo qui fonctionne donc très bien, 25 ans de collaboration cette année !

Un bestiaire tellement jouissif !

C’est un peu plus tard, en 1993, que l’auteur exploite son vrai potentiel puisqu’il créé sa propre aventure dont il est le scénariste, dessinateur et coloriste : Les mondes d’Aldébaran ! Dans cet univers on trouve sa première série : « Aldébaran », puis « Bételgeuse » (nommé au prix de la série au festival d’Angoulême), « Antares » et enfin les « Survivants » (les deux dernières sont encore en cours de publications). Soit un total de 16 albums parus pour le moment, chaque série s’arrêtant automatiquement en 5 tomes.

Donc Léo c’est tout ça, et bien plus encore car on s’attardera ce mois-ci sur une série que je n’ai pas nommée : « Terres lointaines ». Et si Léo, avec son univers des mondes d’Aldébaran, a conquis son public, ses dessins ne plaisent pas forcément. Avec un style ultra réaliste, ces personnages manquent d’expressions et les décors pêchent quelque peu. Et justement ! « Terres lointaines » a réunis Léo au scénario et Icar (de son vrai nom Frank Picard, décidément !) au dessin et à  la couleur. Et le résultat mérite le coup d’œil !

Un Stepanerk, race extraterrestre phare de la série

« Terres lointaines » c’est l’histoire d’une famille, Paul, Daphnée et leur mère qui débarquent sur Altaïr-3, une planète colonisée depuis peu par les humains, grâce aux billets que leur père et mari leur a payé. Pourtant, personne ne semble les attendre à l’aéroport. C’est alors que le jeune Paul Clauden se met en quête de retrouver son père qui semble avoir disparu. Sur un scénario qui pourrait ressembler à un film de Michael Bay, Léo et Icar nous emporte loin, très loin de chez nous et nous font découvrir cette planète aux multiples mystères.

Icar, dessinateur chevronné, en est à sa quatrième série publiée (précédemment dessinateur des séries « Jeepster », « Fatum » et « Anamorphose ») et grâce à un trait fin et juste il a su capter le lecteur et l’emmener là où il le veut. Les couleurs sont judicieuses et rendent le récit fluide. Côté scénario, Léo ne cesse de m’impressionner, sur un fond basique de récit de science-fiction, il créé des personnages attachant et un bestiaire toujours aussi époustouflant. Les Stepanerks, des crabes géants humanoïdes, à l’intelligence et à la puissance surdéveloppées sont à l’honneur dans cette aventure.

La planète Altaïr-3 sera découvert par l’œil crédule de Paul Clauden, notre héros. Un voyage initiatique et formateur en 5 tomes, qui se laissent lire tout seul.

En bref « Terres lointaines » est une des nombreuses séries de Léo à lire immédiatement !

La série !
Terres Lointaines - Une histoire en cinq albums - De Leo & Icar - Aux éditions Dargaud - 46 pages par album